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Aimé(e) et être aimé(e), n'est-ce pas le rêve de chacune et chacun ?

Dernière mise à jour : 30 janv. 2023


Aimer, se sentir aimé(e), n'est-il pas une belle mission sur terre ? Connaitre l'amour sans restriction, sans non-dits, sans peur, un amour dit inconditionnel, n'est-il pas le rêve secret de chaque personne ?


Mais sommes-nous réellement prêts(es) à recevoir cet amour ? Sommes-nous suffisamment guéris(es) des blessures de notre enfance pour ouvrir notre coeur sans restriction, sans peurs ?


Un jour un bébé vient au monde, on pourrait croire qu'il n'a rien demandé, juste à naître, à être câliné, aimé, dorloté, protégé. Mais parfois, ce bébé arrrive à l'improviste, il n'est pas désiré, il n'arrive pas au bon moment, il est une erreur.


Mais il est là, il va donc grandir en prenant tout ce le peu qu'on lui donne. Alors c'est vrai, il aura droit à des biberons, à ce qu'on lui change ses couches. Mais comment va-t-il grandir sans tendresse, sans regard sur lui empli d'un amour véritable de sa maman, de son papa ?


Le manque, le vide à remplir deviendra son cheval de bataille

Comment pourra-t-il reconnaitre, une fois adulte que l'autre qui lui parle d'amour avec ses yeux, avec ses gestes, avec ses mots, l'aime plus que tout.


Comment pourra-t-il recevoir en une seule fois, tout ce plein d'amour, qu'il n'a jamais reçu de la part de ses parents ? Il va se trouver confronter à deux choix, s'ouvrir et accepter cet amour sans se poser de questions, juste l'accepter ou bien le fuir par tous les moyens.


La fuite est bien souvent la décision choisie, car derrière cette pauvreté enfantine d'amour, se cache bien souvent une fausse croyance de ne pas mériter. Et oui, pourquoi une ou un parfait inconnu viendrait nous donner ce que nos géniteurs, nos parents, ceux qui sont censés nous faire découvrir l'amour bienveillant, l'amour tendresse, l'amour apaisant, l'amour compassion, l'amour valorisation, n'ont pas fait.


N'étions-nous à leurs yeux, qu'un simple clone d'eux-même, une petite chose qui s'est imposée, qu'il a fallu nourrir, habiller, envoyer à l'école en attendant qu'elle puisse s'échapper pour créer sa vie ? Avions-nous si peu de valeurs à leurs yeux, pour ne pas mériter les câlins, les bisous, les rires complices, les compliments ? Qui sommes-nous ? Sommes-nous aussi mauvais que cela pour avoir été ainsi punis(es) par ce manque d'amour parental ?


Toutes ces questions bien sûr, sont bien cachées, dans notre cerveau, derrière pleins de pensées, de croyances, de peurs. Comme cette peur de décevoir, ne pas être à la hauteur de cet amour que l'on nous offre.


Quand l'amour se présente


Au début de la rencontre, nous arrivons parfois à ouvrir pleinement notre coeur, mais rapidement, tout notre passé nous revient comme un boomerang. Il active toutes ces croyances, toutes ces peurs que l'espoir de cette nouvelle rencontre avait mis de côté.


Commence alors en nous un vrai marathon fait de doutes, d'espoir, de peur de souffrir à nouveau, de peur d'être quitté(e), d'être rejeté(e), d'être trahi(e). Nous ne savons même plus comment nous comporter face à l'autre et à son amour, qu'il sait nous démontrer pourtant. Alors petit à petit nous refermons notre coeur, et c'est à cet instant, que ce beau cadeau ne peut plus venir nous nourrir. Nous nous laissons happer par tous ces mauvais souvenirs qui ne nous laissent plus voir en l'autre ses beautés, mais tout ce qui nous manque, tous ses défauts.


Nous nous enfermons dans nos ruminations, nous prenons nos distances, car il est tellement difficile de se dire, de dire à l'autre tout ce qui se joue en nous. Ces parties de peurs, de croyances, d'espoir, d'envie, qui ne cessent de se renvoyer la balle. Nous mêmes trop occupés(es) par le brouhaha de la vie, nous sommes dans l'incapacité de nous écouter, de trier ce méli_mélo intérieur.

Alors que nous reste-t-il ?


Fuir, partir, se réfugier dans sa caverne, ne plus penser, ne plus croire en l'amour, se dire que ce n'est pas pour nous, que nous ne sommes pas faits pour vivre à deux, qu'il vaut mieux être seul(e) que mal accompagné(e).

Pas mal cette dernière croyance, elle me fait sourire car elle a été une de mes préférées. J'aimais bien me cacher derrière elle. Quelle belle excuse, n'est-ce pas ? Elle était simple, populaire, et tellement facile à alimenter, en me focalisant sur tout ce que je n'avais pas dans la relation, plutôt que de regarder tout cette magie, cette beauté qu'elle m'offrait.


Mais ce que je n'avais pas compris, c'était, que personne ne pouvait me donner ce que je cherchais, car je ne savais même pas ce que je cherchais. J'étais juste une chercheuse sans but, enfin un, être aimé. Mais n'avais-je pas confondu amour et dépendance affective, grande porte ouverte pour exister, enfin plutôt me donner l'illusion d'exister.

Car existais-je vraiment à mes yeux ? Quelle valeur me donnais-je ?

Si j'avais commencé par ces questions, je ne serais pas devenue une vagabonde de l'amour. J'aurai compris que c'était avec moi que je refusais de vivre. Que j'étais mal accompagnée par cette petite fille qui souffrait en silence de ne pas avoir connue des bras pour la consoler, ne pas avoir entendu des mots la rassurer, de ne pas avoir ressenti de la fierté dans le regard de ses parents, de sa fratrie. Elle avait juste entendu qu'elle était en trop, qu'elle était nulle, qu'elle était moche et qu'elle n'arriverait jamais à rien et surtout que personne ne pourrait l'aimer car elle était l'enfant du mal.


Les vagabonds de l'amour


Mais alors comment recevoir l'amour, si nous en avons été toujours privés ? Sommes-nous condamnés(es) à errer de relations en relations ? A ne déguster et savourer que les débuts d'histoires ?

Non, j'en suis aujourd'hui convaincue, même si pendant longtemps, j'ai été cette femme qui faisait défiler l'amour, sans se l'autoriser pleinement.


L'amour commence par vouloir aimer, par désirer aimer l'autre non pas pour qu'il nous permette d'exister, mais pour qu'il nous permette de vivre sans peurs, sans angoisse de la fin, de la perte. L'amour d'un nous, ne peut débuter que si l'amour de deux "Je" existe. De deux "Je" qui ont su comprendre que sans accueillir pleinement les souffrances du passé, pour les dépasser, l'amour d'un Nous, n'était qu'une illusion.


Toutes ces souffrances des passés, que nous voulons oublier, ne peuvent disparaitre par un coup de baguette magique. C'est un peu comme la peur de l'inconnu, tant que nous n'avons pas osé, nous sommes dans l'anxiété, l'angoisse, mais une fois que nous avons franchi le pas, nous nous rendons compte que ce n'était pas si aussi difficle que cela.


Notre passé n'est pas que souffrance, il est aussi riche de ressources que nous avons occultées.

Aujourd'hui nous sommes des adultes, la vie nous a enseigné tant de choses, elle a su nous prouver que nous avions des ressources, des forces en nous. Nous ne sommes plus que cet enfant qui ne se dévalorisait. Alors si nous prenons le temps, de regarder nos souffrances avec toute cette force en nous, nous pouvons apprrivoiser ce petit ange en nous, et lui montrer qu'il est plus qu'une simple petite chose, qu'une simple erreur.


Qui d'autre que l'adulte que nous sommes devenus peut le rassurer ?


Apprenons à nous aimer, à nous valoriser et l'amour, pourra s'inviter comme un bouquet final, coloré de joie, de complicité et d'authenticité.


Osons nous parler, osons nous écouter, osons communiquer avec nos peines, est peut-être le secret pour trouver l'amour sans conditions.





 
 
 

1 comentario

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Nancy
Nancy
28 ene 2023

Merci de mettre des mots Marie-Noelle ❤️

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