Conte initiatique : "L’Enfant aux Ailes Invisibles"
- Marie Noelle Bon
- il y a 4 jours
- 4 min de lecture

Il était une fois, dans un royaume perdu entre le ciel et la mer, un enfant qui se croyait sans ailes.Personne autour de lui ne voyait ses omoplates frémissantes, personne ne devinait la lueur discrète qui se cachait dans ses yeux lorsqu’il regardait les nuages. Lui-même avait fini par croire qu’il n’était qu’un petit être de pierre, condamné à marcher au ras du sol, loin des cimes.
Son nom s’était effacé. On l’appelait simplement l’enfant.
Chaque matin, il se levait avant l’aube pour suivre le sentier de la vallée. Les autres enfants riaient, couraient, lançaient des pierres dans les rivières, mais lui, il restait en retrait. Quand on lui demandait pourquoi il ne jouait pas, il répondait :
— Je n’ai pas d’ailes. Je ne peux pas voler avec vous.
Et dans son cœur, une fissure s’agrandissait jour après jour.
La vallée du doute
Un soir d’orage, l’enfant se réfugia dans une grotte sombre. Les éclairs illuminaient les parois, révélant des peintures anciennes. On y voyait des êtres ailés, des dragons, des femmes portant des torches de feu, et au centre, un enfant semblable à lui, avec des ailes dorées immenses.
Il toucha la paroi et murmura :
— Est-ce possible que ce soit moi ?
La grotte résonna d’un souffle chaud. Une voix grave s’éleva :
— Tes ailes ne sont pas perdues. Elles sont invisibles car tu refuses de les voir.
L’enfant sursauta.
— Qui parle ?
— Je suis la mémoire de ton peuple. Nous sommes les gardiens des ailes oubliées. Mais pour les retrouver, tu devras traverser trois royaumes : la vallée du doute, la forêt du rejet et l’océan de la peur.
L’enfant trembla. Lui qui se croyait faible, comment pourrait-il franchir de tels lieux ?
La forêt du rejet
Le lendemain, il s’aventura dans la forêt. Les arbres semblaient vivants, murmurant entre eux des paroles tranchantes.
— Tu n’es pas digne… Personne ne veut de toi… Tu es de trop…
Chaque mot s’enfonçait dans sa peau comme une écharde. Il sentit ses jambes ployer. Mais soudain, une chouette blanche apparut sur une branche et lui dit :
— Ces voix ne sont pas la vérité. Elles sont l’écho de tes blessures. Traverse, et tu verras.
Alors il marcha. Plus il avançait, plus les voix s’éloignaient. Au cœur de la forêt, il trouva un miroir brisé posé sur un autel de pierre. En y plongeant son regard, il vit son visage multiplié, fragmenté, chaque éclat reflétant une émotion : tristesse, colère, honte, solitude.
Il comprit que la forêt du rejet n’était pas un ennemi, mais un messager. Elle lui montrait ses blessures pour qu’il cesse de s’y identifier.
L’océan de la peur
Vint ensuite l’océan. Les vagues noires se levaient comme des murailles. L’enfant, terrifié, se mit à genoux sur la plage.
— Je n’ai pas de force… Je vais mourir ici.
Mais dans le fracas des vagues, une silhouette surgit : un dragon immense, argenté, aux yeux étincelants. Sa voix résonna comme un tambour :
— Monte sur mon dos.
L’enfant hésita.
— Je ne peux pas… Je n’ai pas d’ailes.
Le dragon posa alors doucement son museau contre son cœur.— Tes ailes ne sont pas aux omoplates, elles sont en toi. Tant que ton cœur bat, tu peux voler.
Alors, avec une confiance fragile mais réelle, l’enfant grimpa sur le dragon. Les vagues rugirent, mais la créature s’éleva, battant ses ailes gigantesques. Et l’enfant, pour la première fois, sentit l’air caresser son visage comme une promesse.
La révélation
Au-dessus des nuages, le ciel s’ouvrit en une mer de lumière. Des centaines de dragons apparurent, formant un cercle autour d’eux.
— Regarde, dit le dragon, tu n’as jamais été seul.
L’enfant regarda ses mains. Elles brillaient. Ses omoplates s’embrasèrent d’une chaleur douce. Et soudain, deux ailes translucides se déployèrent dans son dos. Elles n’étaient pas invisibles : elles avaient toujours été là, repliées, attendant qu’il ose les ouvrir.
Il pleura, non de tristesse, mais de reconnaissance.
Message du conte
Ce conte te parle à toi aussi. Tes ailes ne sont pas perdues. Elles sont invisibles tant que tu crois aux voix de la forêt du rejet ou que tu redoutes l’océan de la peur. Mais elles s’ouvrent dès que tu oses poser ta main sur ton cœur et dire :— Je m’accueille. Je m’aime. Je choisis de vivre.
Protocole inspiré
Pose ta main sur ton cœur.
Ferme les yeux et imagine un dragon argenté qui te dit : Monte sur mon dos.
Respire profondément et répète : Je m’autorise à voir mes ailes.
Laisse venir les sensations dans ton corps, même les tremblements.
Reste ainsi 20 minutes, jusqu’à ce que la chaleur se dépose en toi.
Conclusion
L’enfant aux ailes invisibles, c’était toi, c’était moi, c’était chacun de nous. Nous avons cru être faits pour marcher, alors que nous sommes nés pour voler.T on âme porte une mission unique, un livre sacré, et je suis là pour t’accompagner à l’ouvrir.
🌹 Découvre ta guidance personnelle ici :
Avec tendresse et lumière
Marie Noëlle
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