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Photo du rédacteurMarie Noelle Bon

Et si notre but ultime n'était pas de trouver le bonheur ?


mais de vivre chaque petit bonheur quotidien
Et si notre but ultime n'était pas de trouver le bonheur

Un jour où ma souffrance était au-delà de toute possibilité d'acceptation, j'ai décidé que le changement s'imposait.


Alors j'ai commencé un voyage au coeur de mon âme pour cesser de vivre dans l'ombre de moi même.


Et c'est ainsi que j'ai erré de formation en formation, de thérapeute en thérapeute à la recherche de la clé magique qui m'ouvrirait les portes du bonheur sans tâche, du bonheur parfait.


D'un bonheur où la tristesse, les ennuis, les problèmes n'existeraient plus où tout ne serait que joie et paix.


Mais plus j'avançais et moins je réussissais à trouver ce coin de paradis. A chaque fois des imprévus de la vie venaient effacer ces quelques instants de pause de ma souffrance.


Et année après année je remettais en question toutes ces méthodes, tous ces protocoles pour mettre en conscience mes blessures et les guérir. Je ne cessais de me demander à quoi tout cela m'était utile, vu que même si j'arrivais à grimper quelques marches de bien être, je redescendais encore plus vite dans ce gouffre de souffrance.


A de nombreuses reprises j'ai failli laisser tomber, me résoudre à vivre ainsi jusqu'à mon dernier soupir...


Mais il existait un principe que je n'avais pas compris...


Je cherchais constamment ce qui n'était pas présent dans ma vie, je ne posais pas mon regard et mon attention au bon endroit. De quoi alimenter sans cesse ma frustration de ne pas être !


Et si notre but était de savourer chaque jour les petits bonheurs de la vie et d'apprendre à accepter ce qui ne semble dramatique comme juste pour nous. Juste et utile à nous faire prendre conscience de nos blessures, à les laisser remonter du tréfonds de notre part d'ombre et de les guérir.


Si la vie n'était simplement qu'un incroyable professeur qui nous permettait de nous dépasser et de nous démontrer que nous avons en nous toutes les ressources pour vivre et non survivre comme nous avons trop tendance à croire.


Et si il nous suffisait simplement de faire l'inventaire de toutes ces ressources qui nous ont permis dans le passé de dépasser la maladie, le deuil et être simplement prêt à les réutiliser pour construire notre propre bonheur intérieur.


Un bonheur qui se manifesterait par la confiance en nous, en nos capacités, en la foi que tout n'est qu'éphémère et changement, par la joie de trouver par nous-même des solutions, par cette force en nous qui ne demande qu'à être réveillée.


La vie n'est pas un long fleuve tranquille et pour naviguer en pleine sécurité peut-être avons-nous seulement besoin d'accepter ce qui est en nous rassurant par un plongeon au coeur de nos forces enfouies et remontez à la surface avec les solutions les plus justes.


Depuis que j'ai compris que les bas de la vie me permettait de vivre pleinement les hauts, je ne cours plus après le bonheur, non je le savoure lorsqu'il se présente à moi dans toute sa simplicité.




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