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J'ai toujours été l'amie pauvre !



Chaque matin j’aime aller marcher tôt, à la fraîcheur du nouveau jour qui s’ouvre à moi. Et ce matin j’en ressentais vraiment un grand besoin, c’était comme un ordre émanant d’une puissance à laquelle je ne peux résister.


Alors que je marchais en portant conscience sur ma respiration, des vieux souvenirs d’enfance sont revenus à la surface, accompagnés par cette petite phrase : « j’ai toujours été l’amie pauvre ! ».

Et là ce fut comme si une écluse venait de s'ouvrir laissant s’écouler un torrent de débris. Je me suis sentie emportée dans une valse de souvenirs et j’ai laissé faire en continuant de marcher et de respirer.


Pendant toutes ces années d’évolution personnelle et spirituelle j’ai bien sur travailler sur ce sujet de l’abondance, enfin plutôt du manque d’abondance dans ma vie. Il est vrai qu'aujourd’hui je ne vis plus dans le manque, mais si tous ces souvenirs sont revenus, c’est qu’il reste quelque chose à comprendre de ces expériences et à nettoyer.


Alors je me suis mise à répéter cette petite phrase « j’ai toujours été l’amie pauvre ».


Et là j’ai pris conscience que dès le début de mon incarnation dans cette vie, j’ai été confronté à la richesse en étant dans le rôle de la pauvre. Mon parrain et ma marraine étaient d’une catégorie socio professionnelle bien supérieure à mes parents et étaient aisés financièrement.

Mes amis à partir du collège étaient eux aussi des riches comme on disait chez moi. Et puis il y a eu mes rencontres amoureuses…


Pendant ces années pour sortir de ce statut de pauvre j’ai travaillé sur tout ce que m’inspirait la pauvreté, et j’ai nettoyé, nettoyé, des sorts, des envoûtements et des mémoires karmiques mais j’avais oublié quelque chose d’important enfin quelqu’un d’important.


Tout au long de ma vie, j’ai été cette amie pauvre, j’étais celle toujours mal habillée quoiqu'elle fasse, toujours mal coiffée. Celle dont le logement était meublé avec des pauvres meubles d’occasion. Celle qui vivait, enfin qui survivait.


J’étais la pauvre fille. Et oui c’est ainsi que je me jugeais !


J’étais tellement dure avec cette pauvre fille qu’elle a fini par me fuir, ne plus vouloir que je l’approche et pourtant elle restait tout de même ancrée dans mes mémoires cellulaires. C’est elle qui malgré ma réussite me faisait sentir inférieure aux autres, c’est elle qui me faisait sentir inutile ou encore qui me donnait l’impression d’être transparente, d’être invisible, de ne pas exister.


Depuis quelques temps pourtant j’aurais dû comprendre qu’il était temps pour moi de me réconcilier avec la pauvre fille. Et oui de nombreux signes se sont présentés sans que je leur accorde la moindre importance.


Mais ne dit-on pas que c’est le cordonnier le plus mal chaussé !


J’avais remarqué que sur les photos de famille je n’apparaissais pas, ni sur les photos ou films d’amis. Parfois j’entrais dans un endroit, je disais bonjour et c’est comme si personne ne me voyait, qu’il m’arrivait de plus en plus souvent d’avoir cette sensation de ne plus exister, de plus avoir d’importance.


C’était un peu comme si tout ce travail pour me guérir avait été effacé que je faisais un bond en arrière, dans la peau de cette Marie qui souffrait tant !


Alors ce matin j’ai accepté d’aller à la rencontre de cette pauvre fille et de comprendre ce que j’avais refuser de comprendre. Et là ce fut une grande révélation !


J’avais toujours cru que mon âme avait programmé toutes ces expériences de pauvreté pour me faire prendre conscience de l’humiliation que j’avais infligée à des pauvres dans d’autres vies, et du dédain, du dégoût que j’éprouvais pour la pauvreté et les pauvres.


En partie tout cela était vrai mais il y a une facette que je n’avais pas pris en compte. J’ai toujours été l’amie pauvre, mais les autres étaient les amis riches qui appréciaient une autre pauvre.

Ce que j’avais besoin de comprendre c’était ma propre valeur. Celle que les autres voyaient en moi et qui les attirait vers moi et que moi je refusais de voir.


Je ne me voyais que comme la pauvre fille mais je refusais de voir que j’étais bien plus qu’une pauvre fille. J’étais celle qui savait écouter la douleur des autres, celle qui savait les réconforter, les épauler, les guider.


J’avais besoin de comprendre que peu importe la richesse matérielle, ce qui est important c’est de laisser briller notre propre lumière sans faire de distinction entre les riches et les pauvres. Que nous sommes toutes et tous de belles âmes qui ont juste besoin d’accepter leur lumière et ainsi de rayonner.


J’ai enfin retrouvé cette partie de moi, la pauvre fille et je l’ai accueilli. Je l’ai écouté me raconter que c’est elle qui m’a poussé à devenir qui je suis. Et j’ai compris que sans elle aujourd’hui je ne serais pas parmi vous, je ne vous aurais pas rencontré…


Nous avons pleuré ensemble et nous nous sommes ainsi réconciliées et nous nous sommes promis de toujours veiller l’une sur l’autre.


La pauvre fille est au final un véritable trésor que j’ai envie de partagé avec vous. Et vous quelle part de vous, refusez-vous de retrouver ?

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