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Photo du rédacteurMarie Noelle Bon

Juste envie d'hurler, mais...


Encore une fois, je suis sortie de cette réunion, frustrée, en colère. Je m'en voulais tellement ! J'étais là, j'entendais tout ce qui se racontait. Dans ma tête, les questions se bousculaient, mais elles n'arrivaient pas à franchir le seuil de mes lèvres.


Comme d'habitude, je n'avais pas osé. Oser prendre la parole, oser exprimer mon point de vue, oser exposer mes suggestions. Non, j'étais là dans ce couloir, impatiente de sortir de ce bâtiment, qui m'étouffait, pour être dehors, marcher, et laisser mon cerveau refaire toute l'histoire. Il me disait : "tu aurais pu dire cela, tu aurais du faire cela et encore mais non c'est cela que tu aurais du dire".


Un dialogue que je connaissais bien, je l'avais rencontré dans ma toute jeune enfance. la petite fille timide, renfermée, qui n'osait rien. Elle avait bien trop peur qu'on la regarde. Et puis l'école, ou plutôt ces années de torture. J'entrais en classe avec la peur d'être interrogée. Oh je connaissais mes devoirs sur le bout des doigts. J'aimais m'appliquer, j'aimais apprendre. Etre interrogée voulait dire se lever, sous le regard des rires moqueurs, et laisser du son sortir. Cela c'était au dessus de mes forces.


C'est comme si j'avais la bouche cousue !

Les années sont passées, et de ne pas pouvoir dire, me dire, s'est transmutée lentement en colère puis en rage. Normal, comme je ne pouvais pas m'exprimer, je ne pouvais pas non plus dire ce dont j'avais besoin, ce que je désirais. Alors je laissais les autres choisir pour moi ! Quelle triste réalité ! Quelle triste vie !


J'étais un petit mouton muet qui suivait le troupeau mais la seule différence avec un mouton c'est que je ne cessais de réfléchir. Mon cerveau était une machine emballée, qui s'enrayait par tout ce qu'il n'arrivait pas à dire.


Je ne savais que garder le silence.


Mais un silence vers l'extérieur car à l'intérieur c'était un brouhaha de jugements, de reproches à mon égard. Tous ces qualificatifs peu valorisants dont je m'assiègeais n'avaient pour résultat qu'un enfermement plus prononcé et une image de moi de plus en plus piètre.

Combien de fois vous est-il arrivé de vouloir vous dire, dire à l'autre, d'exprimer ce que vous aviez sur le coeur, d'oser dire le contraire de ce que vous entendiez, vous affirmez dans ce que vous pensiez, dans ce que vous étiez ? Mais qu'avez-vous fait ? La plupart du temps : rien. Vous avez ravalé vos mots, poser un faux sourire sur vos lèvres et lâcher un petit oui d'accord... Mais était-ce vraiment votre vraie pensée, celle dictée par votre coeur ?


Certains parlent trop, mais d'autres s'étouffent par leur silence.

Mais comment peut-on s'exprimer librement ? Pourquoi sommes-nous ainsi muré(e) dans le silence alors que nous avons tant de choses à dire ?


Il existe de nombreuses raisons, notre éducation, notre estime de nous-même, des mémoires de culpabilité. En effet, qui donne la parole aux coupables ? Personne, on les condamne et on les enferme, n'est-ce pas ?


Il existe aussi certains voeux que nous avons pu faire de façon consciente ou inconsciente ; Par exemple on parle des voeux de silence karmique, qui appartiennent à un autre temps, mais dans cette vie nous avons très bien pu faire des voeux de façon inconsciente. Par exemple, imaginons que lors d'une dispute avec un être cher, vous ayez oser dire des choses plus ou moins désagréables, et que juste après cette personne a vécu un drame personnel. Vous avez pu vous en vouloir de lui avoir dit les pensées de votre coeur, et inconsciemment vous avez pu vous dire : "il vaut mieux se taire que faire du mal".

C'est vrai si nous ouvrons notre bouche pour des reproches ou des jugements, il est préférable de se taire. Mais si nous osons nous exprimer pour parler de nous, de nos besoins, de nos attentes,nous entrons alors dans une relation authentique avec nous même et ainsi avec les autres.


Toute relation ne peut être équilibrée que si elle est sincère et exempte de tout tabou, de tout non-dit. Chaque personne a le droit de vivre une telle relation avec elle même.


Car garder le silence sur nous, c'est nous éloigner de nous, de notre paix intérieure et s'est nous condamner à la rumination, à regarder en boucle le film de notre vie qui ne nous plait pas.

Oser s'exprimer, oser sortir du silence c'est oser dire : je vis, j'existe, et je le mérite.



Il n'est jamais trop tard, pour apprendre à s'exprimer, la première étape est d'être dans cette conscience que nous avons du mal à dire, puis de passer à l'action et de nous libérer des mémoires qui bloquent notre communication.



Venez nous rejoindre demain mercredi 25 janvier à 19 h, nous irons nettoyer tous les voeux de silence aussi bien karmiques, que punitifs. Mais nous irons encore plus loin et nettoyer les conséquences de toutes ses paroles étouffées en vous. C'est le moment de vous donner le droit de vous exprimer librement !




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