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Le spirituel au coeur de la dépression !

Dernière mise à jour : 6 avr. 2023


Quand j'étais enfant, nous avions une voisine, chez laquelle j'aimais aller me réfugier. C'était une dame, incroyable. Elle avait toujours le sourire, toujours un mot, un geste réconfortant. Elle savait apaiser mes larmes, éponger ma tristesse, en me faisant des crêpes au beurre. C'était trop bon !


Cette femme était surprenante, elle était la vraie paysanne comme mes parents, comme moi, mais elle avait la particularité de toujours se mettre du rouge à lèvres, bien rouge, même pour aller traire ses vaches.

Cette femme c'était la vie à elle toute seule, un peu comme une semeuse de joie dans mon coeur d'enfant blessé. Puis un jour, elle a disparu...

J'entendais les grands autour de moi raconter qu'elle était devenue folle, qu'on l'avait emmené chez les fous. La petite fille que j'étais ne comprenait rien à ces ragots. Ce n'est que bien plus tard, que j'ai compris.


Quand je l'ai revu, 15 ans plus tard, elle n'était que l'ombre d'elle même et ne mettait plus de rouge à lèvre. Elle était juste dépressive et non folle


J'avais 20 ans, quand le médecin a posé le diagnostic de la dépression nerveuse. Enfin à l'époque c'était : vous êtes magnaco-dépressive. A l'annonce de ce diagnostic, j'avais repris espoir. Je me disais bon maintenant que le corps médical met des mots sur mes maux, une solution médicale me permettra de sortir de l'enfer dans lequel je vivais depuis mon adolescence. Mais les années se sont écoulées, sans voir de réels changements. Chaque jour qui passait était pour moi une épreuve épuisante. Je combattais l'envie de mourir, de disparaitre, de ne plus faire partie de ce monde dans lequel j'avais l'impression de ne pas exister, de ne pas être aimée.


Des années à souffrir, des années à me trimbaler de consultation en consultation, d'hôpital en hôpital. Je vivais avec des douleurs physiques handicapantes, je n'étais que le reflet de moi, une coquille vide qui souffrait, qui ne dormait qu'assommer par les médicaments. Quand je me regardais dans le miroir, je me haïssais. Combien en ai-je brisé pour supprimer cette image que je voyais ?





La dépression nerveuse, le refus de vivre cette incarnation


Je me suis longtemps demandé si ces douleurs, ces maladies provoquaient cette dépression, ou si c'était la dépression qui provoquait tous ces désordres physiques. Aujourd'hui après des années à étudier, à chercher, j'ai compris que la dépression chez moi, ne s'était pas déclenchée à l'adolescence, mais que j'étais née ainsi. Enfant déjà je cachais ma tristesse et ma souffrance derrière un masque de clown, mais au plus loin que je me souvienne j'étais une enfant qui ne voulait pas de cette vie. Je refusais cette incarnation.


C'est à partir de ce constat, que j'ai enfin pu voir une lueur d'espoir dans ma vie. Si j'étais née ainsi, c'est que je portais des mémoires karmiques. Cette découverte a été une porte qui s'est ouverte et me permet aujourd'hui de vivre sans cette envie constante de mourir, de disparaitre. De plus ce que j'ai compris, c'est que bien souvent la dépression fait suite à un choc émotionnel, selon la médecine, mais moi je dirais que ces mémoires se réveillent à cet instant là.


Ces mémoires ont besoin d'être mises en conscience pour pouvoir s'en libérer; Nous ne sommes pas venus pour souffrir à cause de notre karma. Nous sommes venus pour nettoyer ce karma, pour trouver la paix et ensuite pouvoir guider les autres vers cette paix.


Sinon notre vie se voit engloutie par la dépression qui devient chronique ; Une vie faite de hauts, de bas, plus souvent de bas, sans ressentir la joie profonde et réelle.


La vie ne devient qu'un combat pour essayer de garder la tête hors de l'eau.

Comment vivre avec la dépression nerveuse ?


Il est bien difficile de survivre à une dépression nerveuse. Quand nous sommes plongés en elle, la solitude est bien souvent notre seule compagne. Petit à petit notre entourage, pour qui cette maladie n'existe pas, s'éloigne dans l'incompréhension de ce que nous vivons. Combien de fois ai-je pu entendre : "allez secoue toi, bouge toi, mais c'est bien là, le problème : cette impossibilité à se lever le matin, à se laver, à s'habiller, à trouver quelque chose qui donne envie de sortir de ce lit.


Qui peut le comprendre en dehors de celle ou de celui qui l'a vécu !


Alors comment vivre avec la dépression ?


En allant au plus profond de notre être comprendre sa souffrance, l'écouter, pas avec le mental mais avec le coeur. Etre entouré(e) de personnes qui croient en nous, qui vivent ou ont vécu cette maladie de torture. En s'ouvrant à la conscience, que notre monde n'est peut-être pas le seul, que nous ne sommes pas qu'un tas de chair et d'os.


La dépression a été l'élément qui m'a poussée à faire ce cheminement et à être qui je suis aujourd'hui.


C'est vrai ce parcours a été difficile, combien de fois ai-je voulu tout lâcher, arrêter de chercher. Mais il y avait comme une force qui m'accompagnait, qui m'aidait à me relever dans les moments les plus noirs.


Aujourd'hui je suis heureuse de ce parcours, car je suis capable maintenant d'éclairer la voie, le chemin des personnes qui vivent ce que j'ai vécu. Je sais que je ne peux pas sauver qui que ce soit, que je peux juste semer dans leur coeur de l'espoir, comme ma voisine avait fait pour moi.











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