đż Quand la mort appelle au respect et non Ă la possession
- Marie Noelle Bon

- 4 sept.
- 5 min de lecture

Il y a des rencontres qui bouleversent le cĆur.Elles ne viennent pas toujours de vivants en chair et en os.Parfois, elles nous arrivent sous forme de prĂ©sences, de souffles, de visites silencieuses.Des Ăąmes qui ne trouvent pas le repos et qui cherchent un tĂ©moin, un appui, une oreille capable de les entendre au-delĂ du voile.
Le miroir de la mort
Jâai reçu rĂ©cemment la visite dâune de ces Ăąmes. Un ĂȘtre parti depuis plusieurs annĂ©es, mais qui ne peut franchir le seuil de lumiĂšre. Non pas parce quâil est retenu par une faute ou un « jugement », mais parce que ceux qui restent nâont pas honorĂ© son dĂ©part.
Au contraire, sa mémoire a été ensevelie sous les querelles, les rancunes, les convoitises
.
Et je me pose la question :comment pouvons-nous encore utiliser le mot humain pour dĂ©crire ces comportements,quand ce quâil y a de plus noble dans lâhumanitĂ© â lâamour, la tendresse, la mĂ©moire sacrĂ©e â sont oubliĂ©s au profit dâun hĂ©ritage matĂ©riel ?
LâhĂ©ritage de chair et lâhĂ©ritage dâĂąme
Quand un ĂȘtre meurt, il laisse deux hĂ©ritages :
Le premier, visible, matériel, chiffrable. Des maisons, des comptes, des objets, des souvenirs tangibles.
Le second, invisible, vibratoire, inestimable. LâhĂ©ritage de son souffle, de sa lumiĂšre, de son chemin, de ce quâil a donnĂ©, souffert, appris et partagĂ©.
Le premier, le monde terrestre sâen empare avec aviditĂ©, parfois avec justice, trop souvent avec disputes.Le second, le monde de lâĂąme nous lâoffre comme un trĂ©sor sacrĂ©.Mais combien savent encore tendre les mains pour recevoir cet hĂ©ritage-lĂ ?
Quand les familles se dĂ©chirent pour quelques biens, elles oublient que la vĂ©ritable richesse nâest pas dans les murs, ni dans les coffres, mais dans lâamour et la mĂ©moire.
La douleur de lâĂąme oubliĂ©e
Cet homme que jâai rencontrĂ© dans lâinvisible ne demandait rien de matĂ©riel. Il ne se plaignait pas des biens quâon se disputait Ă sa place.Il souffrait dâune autre douleur, bien plus profonde : celle de ne pas ĂȘtre honorĂ©.
Car il avait traversĂ© des Ă©preuves terribles de dĂ©pression,et câest une femme â sa compagne des derniĂšres dĂ©cennies â qui lâavait soutenu, aimĂ©, aidĂ© Ă se relever encore et encore. Mais depuis sa mort, ce lien a Ă©tĂ© effacĂ© par la colĂšre des enfants.
Et lui, de lâautre cĂŽtĂ©, reste prisonnier. Non pas prisonnier dâun lieu, mais prisonnier de lâinjustice de ne pas voir sa vie reconnue, de ne pas sentir son dĂ©part honorĂ©, de sentir que son souvenir est abĂźmĂ©.
Quand les vivants oublient de célébrer, les morts ne trouvent pas toujours le chemin. Ils restent suspendus, coincés entre deux mondes, cherchant la paix dans des mémoires en guerre.
Quây a-t-il dâhumain dans ce comportement ?
Nous aimons nous appeler « humains ».Mais quây a-t-il dâhumain dans ces querelles autour de la mort ?
Quây a-t-il dâhumain dans ces mains qui sâagrippent Ă lâargent au lieu dâouvrir les bras Ă la mĂ©moire dâun pĂšre, dâun mari, dâun frĂšre, dâun ami ?
LâhumanitĂ© vĂ©ritable, câest la capacitĂ© de tendre la main, dâaimer au-delĂ des blessures, dâaccompagner au-delĂ de la sĂ©paration. Quand nous devenons aveuglĂ©s par la possession, nous perdons notre humanitĂ©. Nous redevenons seulement des « terrestres », attachĂ©s Ă la densitĂ© de la matiĂšre, incapables de regarder vers le ciel de lâĂąme.
Ce que nous oublions
La mort nâest pas une fin.Câest un passage, une traversĂ©e, une mĂ©tamorphose. Et dans cette traversĂ©e, les Ăąmes ont besoin dâune seule chose : le respect.
Le respect, câest allumer une bougie. Câest prononcer un nom avec tendresse. Câest se souvenir des sourires, des combats, des larmes et des joies .Câest dĂ©poser une pensĂ©e, un merci, une priĂšre, un silence.
Ce nâest pas une question de religion.Câest une question de dignitĂ©.Car chaque ĂȘtre mĂ©rite que sa vie soit honorĂ©e, et que sa mort soit accueillie comme un passage sacrĂ©.
Les conséquences invisibles
Quand une famille se divise autour dâun hĂ©ritage,quand on oublie dâhonorer le dĂ©funt pour se jeter sur ses biens,cela ne touche pas seulement les vivants.
Cela pĂšse sur lâĂąme de celui qui est parti. Cela le retient, cela lâalourdit, cela lâempĂȘche de sâĂ©lever pleinement. Car une partie de lui reste accrochĂ©e Ă la douleur de ne pas ĂȘtre reconnu, Ă la blessure de voir son souvenir piĂ©tinĂ©.
Et ces blessures deviennent comme des chaßnes invisibles, dont se nourrissent des forces sombres .Oui, il existe des mondes de ténÚbres qui se repaissent de ces ùmes perdues, égarées par le manque de lumiÚre.
Nous avons alors une responsabilitĂ© :pas seulement celle de partager Ă©quitablement des biens, mais celle de tendre une lumiĂšre pour que lâĂąme puisse continuer son chemin.
Ce que nous pouvons offrir
Face Ă cette rĂ©alitĂ©, peut-ĂȘtre te demandes-tu : que pouvons-nous faire ?
Nous ne pouvons pas forcer les vivants Ă changer. Nous ne pouvons pas imposer lâamour Ă des cĆurs fermĂ©s .Mais nous pouvons, chacun Ă notre niveau, offrir autre chose :
Une pensĂ©e dâamour envoyĂ©e au dĂ©funt.
Une bougie allumĂ©e avec lâintention de lâaccompagner.
Un mot doux prononcé à voix haute, comme un fil tendu entre les mondes.
Une priĂšre, quelle quâelle soit, ou mĂȘme un simple souffle de compassion.
Et surtout, nous pouvons refuser dâalimenter les conflits .Ne pas ajouter notre colĂšre Ă la colĂšre, mais devenir un espace de paix pour que lâĂąme trouve une voie de sortie.
Respecter pour libérer
Quand un ĂȘtre meurt, il ne nous demande pas nos querelles. Il nous demande notre respect.I l nous demande de nous souvenir de lui comme dâun frĂšre, dâun compagnon, dâune Ăąme qui a traversĂ© lâexistence avec ses failles, ses douleurs, ses beautĂ©s.
Respecter le mort, câest libĂ©rer son Ăąme. Câest lui permettre de franchir le miroir sans rester prisonnier des nĆuds terrestres.
Câest aussi nous libĂ©rer nous-mĂȘmes, car en honorant les morts, nous apprenons Ă honorer la vie.
Un appel au cĆur
Alors, Ă travers ce tĂ©moignage, je voudrais lancer un appel .Ă toi qui lis ces lignes, souviens-toi :Quand la mort touche ton cercle, ne laisse pas lâhĂ©ritage devenir un champ de bataille. Ne laisse pas la mĂ©moire sâeffacer sous la convoitise. Ne laisse pas ton humanitĂ© se rĂ©duire Ă une possession.
Choisis plutĂŽt dâaimer, de respecter, dâhonorer .Allume une flamme, pose une main sur ton cĆur, prononce un merci. Car câest cela qui traverse les mondes, pas lâargent, pas les biens, pas les querelles.
Et Ă toutes l
es Ăąmes qui errent encore, je voudrais dire :il existe des cĆurs qui vous entendent,il existe des souffles qui vous accompagnent,il existe des mains invisibles qui vous guident vers la lumiĂšre.
Conclusion
Dans la mort, le plus important nâest pas ce que nous rĂ©coltons, mais ce que nous respectons. La seule richesse vĂ©ritable est lâamour que nous portons Ă ceux qui nous quittent, et la lumiĂšre que nous leur envoyons pour quâils franchissent le miroir en paix.
Car un jour, ce sera nous qui franchirons ce passage.Et ce que nous aurons donné comme amour, comme respect, comme mémoire, sera la seule chose qui nous accompagnera.
Alors choisissons dĂšs aujourdâhui dâhonorer. Parce quâhonorer, câest aimer. Et aimer, câest ce quâil y a de plus humain.
âš Si ces mots ont touchĂ© ton cĆur et que tu ressens lâĂ©lan dâaller plus loin sur ton chemin dâĂąme, je tâinvite Ă dĂ©couvrir LâEspace SacrĂ© de lâĂme, oĂč jâai rĂ©uni des soins, guidances et enseignements vibratoires pour tâaccompagner dans ta guĂ©rison et ton Ă©veil.


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