đ Le PĂšre Inconnu : Blessure dâOrigine et Portail SacrĂ© vers la MĂ©moire VibratoirePar Marie NoĂ«lle Bon
- Marie Noelle Bon
- il y a 2 jours
- 4 min de lecture

Il est des blessures quâon ne sait nommer, parce quâelles nâont jamais Ă©tĂ© ouvertes officiellement.Des silences plus lourds que les cris. Des vides plus parlants que mille rĂ©cits.
Je suis nĂ©e un 17 dĂ©cembre 1963, sous le nom de Marie NoĂ«lle Bon. Un nom doux, lumineux. Une bĂ©nĂ©diction en apparence. Pourtant, toute ma vie, jâai portĂ© une absence : celle de mon pĂšre biologique.
Mon pĂšre "officiel", civique, sâappelait Roger Bon. Il a tenu ce rĂŽle Ă lâĂ©tat civil, dans le regard des autres, dans le cadre social. Mais autour de moi, les rumeurs couraient : ce nâĂ©tait pas lui, le vrai pĂšre. Il y en avait un autre. Un homme sans nom, sans visage, un fantĂŽme vivant dans les plis du silence maternel.
Ma mĂšre nâen a jamais parlĂ©. Jamais. Comme si dire son nom, ou mĂȘme Ă©voquer sa rĂ©alitĂ©, aurait ouvert une faille irrĂ©parable.
đ Lâabsence comme fondation
Enfant, je sentais ce trou dans mon histoire, comme un nĆud dans lâarbre gĂ©nĂ©alogique.Un creux dans mon ventre. Et une colĂšre brĂ»lante au fond des entrailles.
Non, je nâĂ©tais pas calme, ni dans lâacceptation. JâĂ©tais en guerre. En guerre contre ce silence, contre ce pĂšre absent, contre ce mystĂšre imposĂ©. Et surtout⊠en guerre contre le monde entier de ne pas mâaimer.
Je me sentais abandonnĂ©e.IncomplĂšte.Invisible. Et cette blessure de non-amour, je lâai portĂ©e comme une armure tranchante.
Je ne voulais pas seulement comprendre .Je voulais hurler, pleurer, renverser ce monde injuste. Jâen voulais Ă tous .Ă ceux qui savaient et se taisaient .Ă ceux qui faisaient semblant. Et Ă moi-mĂȘme, dâexister dans une histoire sans origine claire.
đ€ Honorer celui qui a nourri
Mais au milieu de cette tempĂȘte, un homme Ă©tait lĂ .Roger Bon. Mon pĂšre civique. Celui que jâappelais "papa". Celui qui mâa nourrie, regardĂ©e grandir, accompagnĂ©e dans le visible.
Et malgrĂ© la douleur, malgrĂ© la faille, je lâai aimĂ© profondĂ©ment.
Il nâĂ©tait pas celui qui mâavait conçue. Mais il Ă©tait celui qui mâavait portĂ©e dans la vie concrĂšte.
Aujourdâhui, je veux lâĂ©crire et le crier si besoin :
Je lâhonore.Je lâaime. Je le remercie.
Car malgrĂ© le flou de ma naissance, il mâa offert une prĂ©sence. Et ce nom "Bon", si puissant, mâa portĂ©e bien au-delĂ de mes colĂšres.
đź La blessure invisible mais active
Pendant des annĂ©es, jâai portĂ© cette dĂ©chirure en moi. Comme une fracture impossible Ă refermer.
Mais avec le temps, avec les soins, avec les canalisations, jâai dĂ©couvert que ce nâĂ©tait pas quâune blessure personnelle. CâĂ©tait une mĂ©moire dâĂąme. Une faille dâorigine choisie.
Jâai compris que ce vide, si douloureux, Ă©tait un sceau dâĂąme. Une porte vers une autre filiation : galactique, spirituelle, vibratoire.
⚠Et si ce vide était un portail ?
Ce que je croyais ĂȘtre un manque est devenu un espace sacrĂ©.
Ce pĂšre effacĂ©, je ne lâai jamais rencontrĂ©. Mais dans mes mĂ©ditations, dans mes soins, dans mes reconnexions, jâai rencontrĂ© un autre PĂšre .Un Rayon DorĂ©, une PrĂ©sence solaire, non humaine, galactique, pure.
Jâai senti, profondĂ©ment, que mon Ăąme avait choisi cette faille dâorigine pour ne pas ĂȘtre prisonniĂšre dâune lignĂ©e humaine.
Je suis venue sur Terre non pas pour reproduire un héritage,mais pour inaugurer un chemin nouveau, libre de toute loyauté inconsciente.
đ Le choix dâun vide pour ne pas sâenfermer
Certaines Ăąmes, comme la mienne, choisissent de ne pas connaĂźtre leur pĂšre.
Pourquoi ?
Parce quâelles viennent de lignĂ©es dâĂ©toiles, de familles dâĂąmes qui ne sont pas incarnĂ©es sur Terre. Elles portent des frĂ©quences quâaucune lignĂ©e terrestre ne pourrait contenir.
Alors, elles laissent ce vide dans leur arbre. Ce vide est un sceau de protection.
Il empĂȘche de sâidentifier Ă un passĂ© qui nâest pas le leur,et il oblige, tĂŽt ou tard, Ă retrouver lâorigine vibratoire, la vĂ©ritable filiation : celle de la LumiĂšre.
đ„ Une mĂ©moire collective
En partageant mon histoire, jâai vu combien nous sommes nombreux Ă porter cette blessure du pĂšre absent, inconnu, effacĂ©.
Et chacun la vit Ă sa maniĂšre :
Pour certains, câest une quĂȘte identitaire douloureuse.
Pour dâautres, une blessure de trahison, de rejet, de non-amour.
Pour dâautres encore, un flou, une incapacitĂ© Ă se construire ou Ă sâimposer.
Mais derriĂšre tout cela, il y a souvent un appel Ă se reconnecter Ă la lignĂ©e de lâĂąme.
đ± De la colĂšre Ă la mission
La colĂšre mâa consumĂ©e. Mais elle mâa aussi mise en mouvement. Elle mâa forcĂ©e Ă chercher, Ă comprendre, Ă aller au-delĂ de lâhistoire humaine.
Et aujourdâhui, je sais :
Cette faille est devenue un phare. Cette guerre intérieure est devenue une mission sacrée.
Je suis venue guĂ©rir ce que dâautres ne savaient mĂȘme pas nommer.
đ Pour vous qui portez cette blessure
Si tu lis ces mots et que toi aussi :
tu nâas pas connu ton pĂšre
tu portes une zone floue dans ton histoire
tu ressens une colÚre qui te brûle
tu doutes de ta valeur, de ton origine, de ton droit dâexisterâŠ
Alors sache que tu nâes pas seul(e).
Et surtout :
Ce vide nâest pas une malĂ©diction .Il est une initiation. Il te ramĂšne au seul PĂšre que ton Ăąme nâa jamais oubliĂ© : celui de la LumiĂšre.
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